Missions principales
Préparation – lancement de l’audit kick off
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Effectuer la revue documentaire : éléments spécifiques à auditer, rapport de l’audit précédent, manuel qualité, compte rendu de la dernière revue de direction, indicateurs clés des reportings…
- Prendre connaissance des référentiels internes appliqués au domaine audité : règles, fiches de procédures et de processus, cartographie des risques, bonnes pratiques, normes professionnelles.
- Analyser les caractéristiques de l’entité : historique, organisation, politique de développement, ressources, système de management et d’information, circuits de décision et de communication…
- Évaluer les forces et les faiblesses, les risques de défaillance et de dysfonctionnement.
- Rédiger, avec le client, le cahier des charges et le plan d’audit : périmètre d’intervention, enjeux de l’entité, objectifs de l’audit, choix des audités, références documentaires, programme de travail (actions, dates, durée, lieux), méthode de travail, indicateurs de pilotage et de résultats.
Analyse du dispositif d’audit/contrôle interne
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Animer des réunions et des entretiens avec des représentants métiers pour étayer les éléments du diagnostic.
- Appliquer la méthode convenue : entretiens avec les audités, tests de performance, sondages, observations sur le terrain, analyses des processus et des procédures…
- Évaluer l’efficacité des contrôles internes, leur niveau d’application par les opérationnels et leur pilotage par le management (contrôle des contrôles internes).
- Évaluer leur conformité aux référentiels internes, analyser les écarts, identifier les déficiences, les risques et leurs zones non couvertes, évaluer leur criticité.
- Analyser le système de management : communication interne et diffusion documentaire aux opérationnels, outils de pilotage.
Diagnostic de l’audit – conclusion de l’audit closing
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Élaborer et documenter le diagnostic et ses éléments : enjeux, spécificités organisationnelles, fonctionnelles, techniques, leviers de performance, facteurs de risques, freins au changement.
- Identifier des axes d’amélioration de la performance et de prévention des risques.
- Formaliser les livrables : rapport d’audit, comptes rendus d’entretiens, feuilles de travail, feuilles de révélations et d’analyse des problèmes (FRAP), notes de synthèse.
- Présenter le rapport d’audit au donneur d’ordre, aux audités.
- Élaborer un plan de remédiation pour les mesures de contrôle inefficientes.
Activités éventuelles
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Mettre en place le plan de remédiations proposé à l’issue de l’audit, suivre son exécution.
- Participer à des actions de formation, de coaching.
Variabilité des missions
- Audit externe et conseil : ces deux approches sont distinctes. L’auditeur/auditrice contrôle, évalue et analyse, il/elle ne conseille pas. Les périmètres respectifs doivent être clairement délimités, d’après la loi.
L’audit externe est mandaté en seconde partie (réalisé pour une partie : actionnaire ou client ayant un intérêt direct dans l’entité) ou en tierce partie (réalisé par un organisme externe indépendant).
L’auditeur/auditrice collabore souvent avec un auditeur interne pour intervenir sur des activités complémentaires, considérées alors comme partie intégrée d’un audit de première partie.
L’audit commun porte simultanément sur le système de management de la qualité et environnemental. L’audit intégré associe celui-ci avec la SST (santé et sécurité au travail).
La mission s’exerce sur site (en présentiel) et/ou à distance, sauf contre-indication. - L’auditeur/auditrice légal(e) ou financier(ère) intervient dans le domaine traditionnel et le plus important de l’audit externe. À la demande d’administrateurs et de tiers (investisseurs), le commissaire aux comptes tiers assermenté certifie les états financiers d’une entité.
- L’auditeur/auditrice comptable : mandaté par des clients, l’expert-comptable révise et atteste les comptes annuels et, de plus en plus, les conseille au quotidien sur des problématiques (risques de crédit) ou des projets divers (transition aux normes IFRS).
Ces experts du chiffre vérifient la conformité des états financiers, comptables et bancaires aux règles et normes comptables en vigueur. Ils/elles exercent principalement au sein de cabinets spécialisés, généralement indépendants et à taille humaine. - Les cabinets généralistes, de taille plus importante ou internationaux comme les Big 4, sont organisés en pôles (audit-expertise comptable, conseil en stratégie et management, activités juridiques et fiscales). L’auditeur/auditrice se voit souvent confier ou décèle des missions exceptionnelles à forte valeur ajoutée, consécutives à l’audit légal ou contractuel : commissariat aux apports et à la fusion, évaluation ou acquisition d’entreprise, augmentation de capital…
L’ensemble des cabinets recrutent des auditeurs à tous niveaux d’expérience. Les juniors disposent d’une méthode rigoureuse et acquièrent une vision globale de l’entreprise. Puis ils/elles s’orientent vers le conseil pour engager une relation plus étroite avec le client.
Selon le diplôme, l’expérience et l’organisation du cabinet, l’envergure des missions varie comme les grades : junior (stagiaire, assistant, analyste), auditeur confirmé ou senior, manager, senior manager, directeur, directeur associé (associate partner).
À partir du grade de senior, l’auditeur/auditrice planifie et coordonne des missions, encadre des juniors et seniors débutants, apporte un support technique aux dossiers complexes, gère le budget de son activité. Il/elle possède de réelles qualités managériales. - Des auditeurs/auditrices spécialisé(e)s : la conformité des processus et des systèmes internes (audit interne, qualité, management, information et reporting) demeure au cœur de leurs vérifications.
L’auditeur/auditrice informatique évalue les procédures de sauvegarde et de protection des données, la conformité des applications (une certification des logiciels de caisse est en projet) et des paramétrages…
L’auditeur/auditrice bancaire analyse la fiabilité des processus clés (octroi de crédit par exemple), évalue le système de relation client, un enjeu majeur pour les banques digitales…
L’auditeur/auditrice social(e) contrôle les pratiques et le processus de gestion des ressources humaines, leur conformité législative et les risques juridiques (avantages sociaux, par exemple)…
L’auditeur/auditrice en communication multimédia vérifie la conformité juridique de l’œuvre multimédia et des contenus éditoriaux (réseaux sociaux, référencements, moteurs de recherche)…
L’auditeur/auditrice certification : consultant(e) ou salarié(e) certifié ICA d’un organisme certificateur indépendant, il/elle audite des personnes, des produits, services, fonctions, systèmes, secteurs professionnels. - Une mobilité nationale et internationale peut être requise en fonction des structures dans lesquelles l’auditeur/auditrice exerce sa fonction.
Rattachement hiérarchique
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Directeur associé/directrice associée
- Chef/cheffe de mission/auditeur confirmé/auditrice confirmée/senior/manager
- Responsable pôle Audit
Contexte et facteurs d'évolution du métier
L’audit est un processus méthodique, objectif, systématique et indépendant visant à évaluer le niveau de conformité (d’un métier ou d’un secteur) aux référentiels et normes applicables, à détecter les anomalies et les risques associés et à proposer d’éventuels ajustements. Auditer permet d’évaluer des risques dont le coût financier et extra-financier peut être élevé ou fatal : dommages humains, matériels, environnementaux, réputation, gestion de crise, mesures de remédiation.
Ce métier connaît un fort développement, à l’heure des échanges mondialisés et des transactions transnationales, d’une pression juridique et réglementaire de plus en plus forte, notamment pour les questions de sécurité et de risques (juridiques, environnementaux et sanitaires en particulier). Il répond principalement aux projets de transformations technologiques (digitalisation des processus, automatisation des tâches) engagés dans les entreprises.
L’audit légal et financier en est la représentation majeure, à cause des contraintes particulières, normatives et réglementaires, pesant sur les opérations comptables et financières.
Au-delà des compétences cœur de métier, l’élargissement du périmètre d’expertise des auditeurs rend leur recours incontournable. Valider des stratégies numériques, évaluer la portée des problématiques nécessitent des connaissances transverses, digitales (data analytics, Web, sécurité informatique), en gestion et modélisation des risques, en droit (loi Sapin 2) et fiscalité (projet en cours d’ECF [examen de conformité fiscale]).
Un certain nombre de missions d’audit est lié aux enjeux du numérique : mise en conformité réglementaire (RGPD [règlement général sur la protection des données]), valorisation et redistribution du capital humain, outils digitaux innovants (reporting mobile en temps réel, mutualisé et prédictif, par exemple), nouveaux modèles économiques.